Hallali, une légende
Hallali, après Striana du Docteur Auclair, sera le second de la nouvelle jauge des Cruiser Racer construit en France sur les plans d’Eugène Cornu.
En 1955, Franck Guillet passe commande à ce dernier d’un nouveau 12 mètres CR et impose ses vues à l’architecte connu pour son caractère intransigeant.
Les deux hommes d’expérience se mettent d’accord et le bateau sera mis en chantier au chantier Paul Jouët à Sartrouville, célèbre pour sa grande compétence.
Le bateau est monté en double bordé croisé d’acajou sur membrures en acacia et varangues en acier. Cette construction en fera un bateau robuste particulièrement bien construit.
La pureté de la carène de ce bateau de plus de 18 mètres est remarquable avec ses élancements importants imposés par Franck Guillet. Équipé à l’origine d’un moteur de 20cv il est doté d’une sortie d’arbre d’hélice décalé pour ne pas fragiliser la structure.
Un plan de pont très épuré avec son petit roof en fait l’un des plus beaux dessins d’Eugène Cornu.
La pureté de la carène de ce bateau de plus de 18 mètres est remarquable avec ses élancements importants imposés par Franck Guillet. Équipé à l’origine d’un moteur de 20cv il est doté d’une sortie d’arbre d’hélice décalé pour ne pas fragiliser la structure.
Un plan de pont très épuré avec son petit roof en fait l’un des plus beaux dessins d’Eugène Cornu.
Les aménagements sont ceux dictés par la jauge des Cruiser Racer :
À l’arrière une belle cabine de propriétaire, une distribution de simples couchettes, cabinet de toilette, un grand carré, une cuisine en avant du mât, et un poste avant avec son cabinet de toilette indépendant. Le plan de voilure à l’origine était gréé en marconi au 7/8, avec une voilure fractionnée pour permettre une meilleure manœuvrabilité pour un équipage réduit.
Ce bateau sera mis à l’eau sur la Seine à Sartrouville le 3 juillet 1956. Franck Guillet a déjà 72 ans. Après 7 belles années de navigation en famille le plus souvent en Bretagne, amoindri par son état de santé, la mort dans l’âme il vend Hallali à Christian de Galéa qui le débaptise à sa demande.
Le bateau rejoindra la Méditerranée sous le nom de Le Cid et sera gréé en yawl. En 1968, la famille Imbert se porte acquéreur du Cid et le gardera jusqu’en 1983 ; il sera de nouveau vendu à un industriel norvégien et gagnera Oslo.
Il sera racheté par la famille Guillet en 2019 à l’initiative d’Hubert Guillet, petit-fils de Franck Guillet et retrouvera son nom de baptême Hallali, son pavillon et les eaux bretonnes.